Lorsque j’ai appris à accompagner par le toucher, ça a été avec la réflexologie plantaire, il y a déjà plus de 11 ans. J’ai été fascinée car je trouvais, en soit, que c’était une technique simple. Mais en revanche que les résultats étaient incroyables.
Bien sûr, nous le savons, il n’est pas question de parler ouvertement de médecine ici. Néanmoins, comme nous sommes entre nous, je vais m’autoriser à te parler de quelques cas qui m’ont époustoufflée.
Comme dans beaucoup d’écoles de réflexologie, on m’a apprise à réaliser un toucher assez appuyé (on appelle cela la reptation en réflexologie). Et d’ailleurs, on m’avait expliqué que si je n’appuyais pas suffisamment fort, alors ça ne fonctionnerait pas. Bien sûr il n’est pas question de juger d’un toucher ou de l’autre, jusque d’en discuter entre nous car c’est un sujet très intéressant, dans nos activités professionnelles.
Bref, je me souviens d’ailleurs d’une pratique que je rechinais à utiliser car “je n’aime pas faire mal”. Et à vrai dire c’est assez juste : je n’aime pas faire mal. Simplement parce qu’en réalité je sais aussi que je n’en ai pas besoin. Il arrive parfois en effet que je doivent aller un peu plus dans les tissus, et je suis alignée avec le fait que cela soit douloureux. Je prends simplement le temps de prévenir la personne et d’expliquer pourquoi je le fait et comment cela fonctionne.
Il y a différents types de touchers. Que ce soit en réflexologie, en massage ou en tuina en réalité. Il y a le toucher fort, appuyé, qui va aller chercher les tissus profonds. Et c’est juste lorsqu’il y a besoin d’aller chercher les tissus profonds. Et il y a des touchers plus subtiles, que j’utilise dans 95% de ma pratique. En réalité, lorsque nous oeuvrons de cette manière, il y a plusieurs choses qui s’opèrent.
Les corps subtiles
Lorsque le toucher est doux, à peine appuyé, alors nous sommes parfois plus en contact avec le corps éthérique qu’avec le corps physique. D’ailleurs parfois il n’est pas nécessaire de toucher la personne n’est-ce-pas ? Si dans ta pratique, tu accompagnes par le toucher, tu as peut-être toi aussi déjà pratiqué au-dessus d’un plâtre ? Ou alors la personne avait tellement mal localement que tu ne t’es pas avanturé.e à toucher, mais tu es resté.e en toucher subtile, sans même effleurer la peau ? Et cela fonctionne en effet.
Sais-tu pourquoi ? Parce qu’à ce moment-là tu est surtout en lien avec son corps éthérique. Le corps éthérique est le corps subtile le plus proche du corps physique. Le corps éthérique gère par ailleurs tout l’aspect électrique de notre corps. Autrement dit, il est responsable des méridiens, des points d’accupuncture, des flux d’énergie. Cela fait sens ?
Par ailleurs, il est également le corps subtile le plus proche du corps physique. Il est donc celui qui va transmettre le plus d’informations, ou effectuer les reprogrammations.
Les fascias et le système lymphatique
Il y a autre chose auquel tu as accès avec un toucher plus subtile. Le corps, tu le sais, est fait d’une immense trame que l’on appelle FASCIA. Les fascias sont majoritairement composés d’eau. Ils transmettent notamment de l’information partout dans le corps. C’est un grand réseau, un immense web. Et donc les informations circulent très vite. Alors dans ce type de toucher, tu transmets aussi de l’information, de manière plus précise, plus rapide.
C’est d’ailleurs une des explications qui font que peu importe où tu travailles sur le corps, en proximal ou en distal, tu auras des résultats. C’est aussi pour cela qu’il existe multitude de projections (cartographies de réflexologie) absolument partout sur le corps (ventre, main, oreilles, cuisse, jambe, bras …). Et d’ailleurs cela explique que TOUTES les cartographies sont justes. Lorsqu’on y calque des informations anatomiques, certaines font plus sens que d’autres, en revanche.
En surface tu as également accès aux capillaires, qui sont la porte d’ouverture vers le système lymphatique. Tout un univers incroyable d’information, que tu ne soupçonnes pas.
De la surface à la profondeur
Parfois pour autant je sens qu’il est nécessaire d’aller en profondeur. Aller en profondeur ne veut pas pour autant dire “faire mal”. Lorsque je sens des restrictions au niveau des pieds notamment, je vais aller visiter quels muscles du pied, ou quels tendons, ou quels nerfs, sont restreints. En libérant en local, je vais pouvoir aller libérer l’équivalent au niveau du corps. Je pense à l’illéo-psoas, par exemple, ou encore aux piliers du diaphragme, qui sont sur la face antérieure de la colonne vertébrale.
Et toi ? Comment est ton toucher et pourquoi ?